Dans la bouche de Vincent Casagrande, le lied allemand se déleste de tous les a priori pour laisser s’épanouir ce qu’il a de meilleur : l’expression immédiate des sentiments. Et quelle magnifique simplicité dans sa manière de chanter, d’être à la scène : l’envie de transmettre, comme une évidence ! Le jury est heureux de lui permettre de poursuivre l’exploration de cet univers si subtil en allant boire à la source même : Berlin et sa prestigieuse Hochschule Hanns Eisler, où il a rendez-vous avec l’un des plus grands maîtres actuels du genre, le baryton Thomas Quasthoff.
Le jury des bourses et prix culturels 2020
Tout en étudiant le piano et le violon, Vincent Casagrande, né en 1994, découvre le chant à l’âge de 8 ans, en intégrant la maîtrise du Conservatoire populaire de Genève, sa ville natale. Il poursuit ensuite sa formation auprès de Janet Williams à Berlin et termine en 2020 son master à la Haute école de musique de Lausanne (HEMU), dans la classe de Jörg Dürmüller.
Durant sa formation à la HEMU, il suit les master class de Martin Katz, de Ton Koopman et de Jean-François Lapointe. Sur scène, il incarne le rôle de Papageno dans La Flûte enchantée de Wolfgang Amadeus Mozart, celui de Ben dans The Telephone de Gian Carlo Menotti ou encore le Geôlier et le Commissaire dans les Dialogues des carmélites de Francis Poulenc. Il se produit fréquemment au Nouvel Opéra de Fribourg (NOF), avec qui il interprète Lane/Merriman dans The Importance of Being Earnest de Gerald Barry, puis Korolev dans Laïka, le chien de l’espace de Russel Hepplewhite et, enfin, Fiorello dans Le Barbier de Séville de Gioachino Rossini. Ces rôles le mèneront à se produire également à l’Opéra Comique et au théâtre de l’Athénée, à Paris, durant la saison 2019-2020.
Il chante également sous la baguette de nombreux chefs de renom, tels que Leonardo Garcia Alarcon, Jean-Yves Ossonce, Sebastiano Rolli, Frédérique Chauvet ou encore Joshua Weilerstein. Prochainement, il chantera Pelléas dans Pelléas et Mélisande, d’après Claude Debussy et Maurice Maeterlinck, au théâtre de l’Athénée, à Paris.
En 2019, il obtient également le soutien de la Fondation Friedl Wald.
La Bourse culturelle Leenaards me permettra d’effectuer un deuxième master dans une haute école de musique germanophone. J’aurai l’opportunité d’y approfondir mes connaissances de la langue et de la culture allemandes, afin d’interpréter le répertoire du lied et de l’oratorio de manière plus sensible. J’espère aussi perfectionner l’authenticité et la finesse de mon interprétation en travaillant avec des artistes et musiciens de grande renommée. Cette bourse me soutiendra également dans la préparation de concours internationaux.