Joël Maillard crée des spectacles où se croisent le texte, l’autodérision et l’évocation de futurs catastrophiques, tels des miroirs tendus au présent. Il construit habilement ses récits entre réalité et fiction sans hésiter à dénoncer un système dont les conséquences risquent bien de rendre la vie plus hostile. Son théâtre est infiltré d’humour et il souhaite, entre autres, qu’il égaie la vie.
Le jury des bourses et prix culturels 2020
Né en 1978, Joël Maillard est aujourd’hui acteur, metteur en scène et auteur. Il a d’abord longuement pratiqué le théâtre en amateur dans la campagne fribourgeoise, dès l’adolescence. Après un début de carrière dans la boulangerie-pâtisserie, il se forme au Conservatoire de Lausanne, dont il sort diplômé en 2004.
Dans un passé relativement récent, il a notamment collaboré avec Jean-François Peyret, Guillaume Béguin et Denis Maillefer. Il commence à écrire du théâtre «presque sans faire exprès», exactement le 7 juillet 2005, en regardant la couverture des attentats de Londres sur une chaîne d’information. Depuis 2006, une quinzaine de ses pièces ont été portées à la scène, par d’autres et par lui-même.
Il se lance dans la mise en scène en 2012, avec sa compagnie, SNAUT. Jusqu’ici, il n’a mis en scène que ses propres textes. Lors de ses trois premières créations, il a tenté d’inclure physiquement le public dans des dispositifs fictionnels. Puis il a mis de côté cette recherche pour se tourner vers des formes plus simples.
En 2017, il commence à jouer dans ses spectacles ; « ma vie devient alors un peu plus amusante », dit-il.
Avec la Bourse culturelle Leenaards, je souhaite mener diverses recherches dans des domaines qui me sont peu familiers, avec la perspective de créer deux spectacles dans les années à venir. L’un aura les allures d’un stand-up, mais triste (et j’ignore encore ce que cela signifie exactement), l’autre sera entièrement muet. Par ailleurs, je pourrai dégager du temps pour tenter d’écrire une fiction non théâtrale.