Mirabelle Gremaud se trouve à un carrefour dans son parcours. Forte de ses expériences professionnelles à Londres, qui lui ont apporté un profil artistique transdisciplinaire atypique et complet, elle retrouve aujourd’hui son bassin d’origine en Suisse romande. A la fois danseuse, chanteuse, musicienne, comédienne et acrobate, elle ne manquera pas de nous enrichir des horizons qu’elle a su ouvrir et cultiver.
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Artiste d’origine fribourgeoise, Mirabelle Gremaud se forme à l’Accademia Teatro Dimitri, au Tessin, où elle obtient un bachelor en théâtre physique. Elle s’envole ensuite pour Londres, où elle obtient son Postgraduate Diploma en danse au Trinity Laban Conservatory of Music & Dance.
Elle est ensuite engagée dans diverses compagnies de cirque, de danse ou de théâtre. En 2018, elle obtient à Londres un rôle important dans la compagnie Wise Children, dirigée par Emma Rice, dans un style shakespearien orienté vers la comédie musicale. Ce contrat lui ouvre les portes de la scène anglaise et lui offre l’opportunité de collaborer avec le chorégraphe Liam Steel.
La crise sanitaire la ramène en Suisse, mais la chance lui sourit : elle auditionne pour une reprise de rôle dans le spectacle Le Conte des contes, mis en scène par Omar Porras. Elle obtient alors un rôle de meneuse de revue et la collaboration se poursuivra pour la prochaine saison 2021-2022.
En parallèle de ces engagements, elle développe son profil d’artiste solo, Le Mirabellier, où elle réunit toutes les disciplines qui la caractérisent : la danse acrobatique, le chant et la harpe.
J’aime mélanger l’absurde et le réel. Partir d’une situation concrète et familière aux yeux du spectateur et la tordre ensuite. J’aime l’humour noir, le second degré, rire de moi-même et me prendre au sérieux quand cela est qualifié de « nécessaire ».
Je cherche les détails dans la beauté et dans la laideur de la race humaine ; je les mets en lumière et leur donne corps. La danse et la musique me permettent de créer des personnages décalés avec lesquels je peux parler des thèmes qui me touchent d’une manière transposée, dans un univers plus abstrait ou le langage se réinvente.