«Une jeune femme travaille dans une pension au bord de la mer à Sokcho, en Corée. C’est l’hiver. Arrive un jeune Français et son carnet à dessins. Ils se frôlent, mais rien ne se passe.
Restent, à la fin, des pas qu’efface la neige et un carnet d’esquisses. Hiver à Sokcho (éd. Zoé), premier roman d’Elisa Shua Dusapin, diplômée de l’Institut littéraire de Bienne, a reçu le Prix Robert Walser. Cette Franco-Coréenne née en 1992 et installée en Suisse romande est à la fois auteure, comédienne et voyageuse.» Eléonore Sulser, membre du Jury
Elisa Shua Dusapin naît en 1992 en France, d’un père français et d’une mère sud-coréenne. Elle grandit entre Paris, Séoul et Porrentruy. En 2014, elle est diplômée de l’Institut littéraire suisse, sous le mentorat de Noëlle Revaz. Cette même année, elle travaille en tant que comédienne avec la metteure en scène Maya Bösch pour la série de performances Tragedy Reloaded. En 2015, elle écrit M’sieur Boniface, un spectacle musical autour de Bourvil, pour Thierry Romanens. Elle collabore régulièrement avec le réalisateur Romain Guélat. En 2016, elle commence un master en français moderne à l’Université de Lausanne.
Son premier roman, Hiver à Sokcho, paraît aux éditions Zoé (2016). C’est le récit d’une jeune Franco-Coréenne qui rencontre un auteur de bande dessinée venu de Normandie jusqu’à Sokcho, ville portuaire de Corée du Sud, toute proche de la frontière avec la Corée du Nord.
En 2016, Hiver à Sokcho reçoit le Prix Robert Walser, le Prix Révélation de la SGDL ; en 2017, le Prix Alpha, le Prix Régine Deforges et le Prix littéraire SPG. Le roman est traduit en coréen et des traductions sont en cours en espagnol et en allemand.
Depuis 2006, Elisa Shua Dusapin passe plusieurs mois par année entre la Corée et le Japon. En 2016, elle est boursière de la République et Canton du Jura pour un séjour de six mois à New York. Elle se consacre actuellement à l’écriture et aux arts de la scène.
Ecrire un roman sur les Coréens émigrés au Japon après la Seconde Guerre mondiale, communauté en marge encore aujourd’hui ; explorer la façon dont on s’approprie un symbole suisse d’une culture à une autre ; interroger la langue comme outil poétique, mais aussi politique : voilà ce que j’aurai la chance de réaliser grâce à la Bourse Leenaards.