Gaia Grandin est née en 1984 à Chêne-Bougeries, dans le canton de Genève. Elle est longuement restée fidèle à cette région, la quittant seulement pour une année scolaire dans le nord de l’Allemagne. Plus tard, deux années passées dans le quartier de la Servette à Genève lui ont permis de traverser la Rade quotidiennement pour se rendre à l’Université de Genève et d’y débuter un bachelor en lettres. Elle a continué ses études jusqu’à l’obtention d’un diplôme de master en langue, littérature et civilisation allemandes et archéologie classique.
Après avoir exercé un an en tant qu’enseignante de l’allemand dans une école, elle décide qu’il est trop tôt, à 26 ans, pour en rester là, mais pas encore trop tard pour amorcer un travail d’écriture. Bien sûr, la littérature est entrée dans sa vie bien auparavant, mais c’est grâce à la perspective de pouvoir pratiquer l’écriture dans un cadre protégé et au bénéfice d’un accompagnement qu’elle a enfin osé s’y mettre vraiment. L’Institut littéraire suisse (une section d’étude de la Haute Ecole des arts de Berne) accepte sa candidature et Gaia Grandin s’installe en 2010 à Nidau, à deux pas du canal qui concentre les eaux de l’Aar.
Depuis lors, l’écriture est devenue un acte quotidien, une routine. Après une étroite collaboration de trois ans avec l’écrivaine valaisanne Noëlle Revaz, Gaia Grandin publie son premier recueil de poésie, Faoug. Il sera publié chez l’éditeur français Cheyne, avec le soutien de la Fondation Marcel Bleustein- Blanchet pour la vocation, dont le jury lui attribue le Prix de poésie 2013. Elle obtient, également en 2014, la bourse Fell-Doriot d’aide à l’écriture.
L’écriture lui a montré son chemin et, même s’il est parfois broussailleux ou dangereux, elle ne le quittera plus.
Le projet d’écriture soutenu par la bourse Leenaards devrait aboutir à une fiction, entre roman des origines et roman de filiation, qui traite du malaise de la transmission à travers un personnage brisé.
Le Jury