Elodie Glerum a séduit le jury par sa grande finesse, par sa curiosité insatiable pour le visible et l’invisible, par sa capacité à dévoiler derrière les apparences de secrètes histoires. C’est une exploratrice du sensible capable de s’emparer avec audace de diverses formes littéraires pour rendre compte de ce qu’elle perçoit.
Le jury des bourses et prix culturels 2022
Elodie Glerum (*1989) possède la double nationalité, suisse et néerlandaise. Elle a étudié à la faculté des lettres de l’Université de Lausanne et celle d’Amsterdam. Parallèlement à son travail de traductrice, elle est l’auteure de la novella La belle époque (Paulette éditrice, 2016), du recueil de nouvelles Erasmus (les éditions d’autre part, 2018) et du roman La constellation des naufrages (L’Âge d’Homme, 2018). Membre fondatrice du collectif littéraire AJAR – Association de jeunes auteur.e.s romandes et romands, elle y demeure jusqu’en 2021 et participe à l’écriture du roman Vivre près des tilleuls (Flammarion, 2016).
Sa pratique se nourrit de collaborations régulières avec des artistes de Suisse et d’ailleurs. Elle est la librettiste de Pièce pour deux (2015) de Manuel Sánchez García, compositeur qu’elle retrouve en 2020 lors d’une résidence à la Fondation Jan Michalski pour l’écriture et la littérature. En mars 2018, elle avait déjà bénéficié d’une résidence, mais cette fois dans le phare shetlandais de Sumburgh Head. De cette expérience au milieu d’une réserve ornithologique est né un court recueil de poésies, 60°0’N (2020), paru dans la revue L’Épître. En 2018, elle est lauréate d’une bourse littéraire Pro Helvetia.
Ma pratique artistique mêle écriture narrative et poétique. Je me consacre à la première par le biais de récits hyperréalistes, qui rendent compte de rapports humains complexes et mettent en évidence des dynamiques contradictoires. Plus introspectifs, mes textes poétiques convoquent souvent “l’abandonnographie” : je me sers d’une matière orale sédimentée pour ressusciter des lieux enfouis ou disparus.
