Elle semble comme sortie d’un autre temps – celui des elfes peut-être – et dégage en même temps une puissante solidité, empreinte de lucidité et de maturité. Tjasha Gafner fait partie de cette nouvelle génération qui, depuis quelques décennies, dépoussière radicalement l’image de la harpe et du·de la harpiste à travers une générosité communicative dans le jeu comme dans le choix de son répertoire – ouvert sur le monde, ses différentes cultures, ses créateurs et créatrices.
Le jury des bourses et prix culturels 2021
Née en 1999, Tjasha Gafner étudie depuis 2012 chez Letizia Belmondo à la Haute école de musique de Lausanne (HEMU). Elle y termine actuellement un master de soliste et enchaînera avec des études supérieures à la Juilliard School de New York.
Elle a déjà obtenu, à quatre reprises, un 1er prix avec mention au Concours suisse de musique pour la jeunesse. Elle est également lauréate de plusieurs concours internationaux : un 2e prix au Lily Laskine à l’âge de 11 ans, puis des 1ers prix au Félix Godefroid (2012), au Suoni d’Arpa (2014), au Martine Géliot (2016) et au Concours pour jeunes solistes du Festival du Jura (2017). Elle a aussi remporté le prix d’étude du Pour-cent Culturel Migros en 2019.
Elle a par ailleurs enregistré son premier album en 2018. Elle bénéficie aussi de diverses expériences radiophoniques et télévisuelles, notamment l’émission Masters sur les ondes de la chaîne de radio Espace 2 (RTS) ou encore Génération jeunes interprètes sur France Musique.
Tjasha Gafner joue régulièrement en récital en Suisse et à l’international. Elle se produit également en soliste avec différents orchestres comme l’Ensemble orchestral de Paris, l’ensemble des Jeunes Virtuoses de New York, le Kammerorchester de la Bayerische Philharmonie, les Archi de Sono de Turin ou encore l’Orchestre de Chambre de Lausanne. Elle contribue par ailleurs à l’extension du répertoire de la harpe en faisant ses propres transcriptions et collabore avec des compositeurs tels que Constantin Macherel ou Laurent Coulomb, qui lui ont dédié des œuvres.
Grâce à la Bourse Leenaards, je vais poursuivre mes études à la prestigieuse Juilliard School de New York. Je souhaite également continuer à développer mes transcriptions pour harpe et à mêler mon instrument avec d’autres arts de la scène tels que le théâtre ou la danse.