Le travail de Timothée Calame est en résistance. Il convoque des sources variées et s’étend dans des formats et moyens semble-t-il infinis. On y trouve des formes construites dans des espaces qui invitent le.la spectateur.trice de manière frontale, et qui simultanément provoquent des détours et se distancient. Les jeux d’échelle de ses peintures récentes rejouent les installations labyrinthiques de ses pièces plus anciennes, le.la spectateur.trice devient partie d’un jeu de pouvoir complexe, énigmatique et jubilatoire.
Le jury des bourses et prix culturels 2021
Né en 1991, Timothée Calame vit et travaille entre Genève et Marseille. Fréquemment exposé dans les galeries Weiss Falk (Bâle) et Edouard Montassut (Paris), il a également eu l’opportunité de présenter son travail de plasticien dans des institutions telles que le Musée d’art moderne et contemporain (MAMCO) de Genève ou encore le Swiss Institute à New York. Au bénéfice d’un bachelor en arts visuels de la Haute école d’art et de design (HEAD) à Genève, obtenu en 2014, il a parallèlement cogéré l’espace d’art genevois Marbriers 4 avec d’autres étudiant.e.s. Cette expérience lui permet d’envisager l’envergure sociale du « monde de l’art ».
La principale méthode de travail de Timothée Calame réside dans le fait de se maintenir dans un état de recherche permanent. Recherche qui se solde souvent par la production d’objets de différentes natures : sculpture, mobilier, objet, dessin, écriture, photographie, vidéo, son, performance.
Autant de moyens au service d’une recherche artistique consacrée à une tentative d’appréhender les mécanismes de notre monde, des tréfonds de l’existence au miracle de la vie ; le tout avec une dose d’humour.
Je suis à la recherche de techniques inconnues de représentation, de manières improbables de parler du monde, notamment par la combinaison de signifiants d’origines lointaines et diverses. Je suis à la recherche de définitions, tout en fuyant le définitif. Je suis à la recherche de façons de vivre avec intérêt ce qui m’est étranger. Tout cela à partir de ma condition innée d’individu.