Nicolas Roulive réunit au sein d’une pratique unifiée des carrières et des passions qu’il a menées en parallèle : le piano classique, le synthétiseur analogique, la composition et l’informatique musicale. Sa recherche s’ancre fortement dans l’art du concert, avec une virtuosité qui s’étend à l’utilisation d’instruments électroniques et du multimédia. Le spectre esthétique dont il fait l’usage s’ouvre et se colore d’influences rock ou club pour mener à un univers singulier et personnel.
Le jury des bourses et prix culturels 2022
Nicolas Roulive (*1989) est un pianiste et compositeur belge. Après l’obtention d’un bachelor de piano dans son pays natal, il étudie la composition à Paris avec Eric Tanguy et Edith Canat de Chizy, puis à la Haute école de musique de Genève (HEM), dans les classes de Michael Jarrell, Luis Naón et Gilbert Nouno. Il y obtient un master en composition mixte, option multimédia, tout en maintenant, en parallèle, une activité de pianiste.
Son parcours lui permet de travailler aussi bien avec les instruments acoustiques, qu’au sein de dispositifs mixtes, mêlant l’interprétation d’instruments électroniques et la synthèse vidéo en temps réel. Il a collaboré avec des ensembles tels que Contrechamps, Vortex, Proton, le Quartetto Maurice ou NAMES de Salzbourg. Il coopère également étroitement avec Ludovic Van Hellemont (ondes Martenot) et Anton Lindström (composition et percussions). Il est également membre de l’ensemble PlayTime en tant qu’interprète électronique.
En 2019, Nicolas reçoit le prix du Paléo festival de Nyon pour récompenser sa pièce Suicide Circus, interprétée par Marie Mercier (clarinette basse), Laure Magnien (violoncelle) et l’Ensemble 21 de la HEM, sous la direction de Guillaume Bourgogne. En 2021, il fonde, avec Benjamin Gueit et Jaouen Rudolf, le trio expérimental Pikå, au sein duquel il joue de la musique électronique.
Ma musique se veut à la fois régie par une sensation de liberté stylistique, un besoin de surprendre par une palette sonore la plus renouvelée possible et un emploi constant de l’humour. Ma démarche tire principalement sa source dans l’expérimentation en direct avec les musicien.ne.s, les autres compositeur.trice.s et artistes, l’improvisation avec des instruments électroniques, les mélanges improbables d’esthétiques et le maniement de sonorités « kitsch ».