Davide-Christelle Sanvee s’intéresse au potentiel allégorique des lieux. Elle s’infiltre, se fond dans le décor pour soudainement le faire surgir, lui donner vie. Avec humour et une attention particulière pour les présences invisibles ainsi que les impensés de la mémoire collective, elle éveille les espaces, les bâtiments, le mobilier urbain à leurs réalités socio-politiques. Nourrie de théâtre et de danse, l’artiste active des éléments architecturaux et comportementaux grâce à des actions performatives et narratives.
Le jury des Bourses et Prix culturels 2023
Davide-Christelle Sanvee a reçu une Bourse culturelle lors du Rendez-vous culturel Leenaards du 12 septembre 2023 au Théâtre Vidy-Lausanne (à revoir en replay).
Davide-Christelle Sanvee (*1993) est une artiste suisse d’origine togolaise qui travaille et vit à Genève. Elle a étudié l’art à la Haute école d’art et de design de Genève (HEAD) où elle a découvert dans la performance un moyen qui lui permet d’exprimer la complexité des sujets politiques et sociaux qui animent souvent son exploration artistique. Elle y a obtenu son bachelor en Arts visuels, option art/action.
Son intérêt pour la physicalité des espaces l’amène à Amsterdam, où elle obtient en 2019 un master d’architecture d’intérieur au Studio for Immediate Spaces du Sandberg Institut. La même année, elle reçoit également le Prix suisse de la performance pour sa pièce Le ich dans nicht.
Davide-Christelle Sanvee a performé dans différents lieux culturels européens, de l’Institut suisse de Rome au Théâtre de l’Usine à Genève, en passant par Paris (Centre Pompidou, Fondation Ricard), Avignon ou au Salon suisse de la Biennale de Venise. En 2022, elle rejoint en tant qu’interprète le spectacle Carte Noire nommée désir de Rébecca Chaillon. En 2023, elle reçoit le Prix d’Art Kiefer Hablitzel durant les Swiss Arts Awards à Art Basel.
Mon travail plastique se développe autour de la performance. Ce médium me permet d’explorer les corps au sein des architectures que je décortique. Ma biculturalité me pousse à placer les questions d’appartenance et de mémoire au cœur de mes recherches. J’aime me définir comme une performeuse d’intérieur, car c’est ma sensibilité aux lieux et à leurs histoires qui motive chacun de mes projets.