Louis Jucker nous invite dans un univers musical d’une grande richesse, qu’il façonne avec brio. Son œuvre se nourrit de ses multiples talents instrumentaux, de ses textes, de sa voix, des instruments qu’il construit et des collaborations qu’il initie. Artiste généreux et intègre, il favorise les circuits courts et les écosystèmes musicaux durables sans se détourner de l’intensité de son propos.
Le jury des bourses et prix culturels 2021
Omniprésent et fou de création, Louis Jucker, qui réunit les casquettes de chanteur, auteur, musicien de théâtre, producteur et curateur de manifestations, est une personnalité incontournable de la scène musicale suisse.
Né en 1987 à La Chaux-de-Fonds, il obtient un diplôme d’architecte pour, à partir de là, en qualité de « musicien punk à temps complet », mettre en place ses trucs do it yourself. Chanteur puissant du groupe mathcore Coilguns, il a fait des tournées en Europe et jusqu’en outre-mer. Il écrit encore de la musique de théâtre et des folksongs poétiques pour lui et son entourage, constitué d’un nombre croissant d’artistes ; il aime inventer et construire des instruments, bricoler des techniques d’enregistrement et collaborer à des projets transdisciplinaires, notamment avec le plasticien Augustin Rebetez et les comédiens Joël Maillard et Camille Mermet.
En 2015, il est invité à la Cité internationale des arts à Paris. A l’automne 2020, il fait paraître son autoportrait musical (Something Went Wrong), passant en revue les trente premières années de sa vie d’homme et de créateur.
Louis Jucker est co-fondateur du label Hummus Records et de l’association Indago, une plateforme de production qui met en réseau les artistes par-delà les disciplines dans le cadre d’ateliers, d’enregistrements et de performances. Il est également l’un des initiateurs du festival participatif Some of the Missing Ones.
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J’aimerais remonter le temps et travailler à partir de l’ancien sur de nouveaux dispositifs de transmission et de captation sonores. Jusqu’ici, j’ai toujours travaillé avec l’électricité ; j’aimerais désormais expérimenter les procédés mécaniques. A savoir réussir à enregistrer une musique mécaniquement, sans apport électrique. Cela pourrait mener à des projets de publications, de performances, d’installations, d’expositions, et pourquoi pas de fabrication en petite série.