La démarche artistique de Gina Proenza est ancrée dans un rapport au temps et à l’espace particulièrement dense et personnel. Ses œuvres polymorphes – que cela soit des peintures, des installations, une odeur ou un objet, pour ne citer qu’eux – se réfèrent autant à l’art minimal qu’à des légendes et autres pratiques traditionnelles sud-américaines.
La capacité de Gina Proenza de s’affranchir des codes et des usages habituels de production apporte une dimension narrative, voire poétique, à son travail, ouvrant à une lecture non seulement du monde, mais des mondes.
Le jury des bourses et prix culturels 2019
Née en 1994 à Bogota (Colombie), Gina Proenza vit et travaille à Lausanne. Diplômée de l’Ecole cantonale d’art de Lausanne (ECAL) en bachelor Arts visuels (2017), elle a vu son travail récompensé par le Prix Helvetia 2018, attribué tous les ans à un.e artiste diplômé.e d’une école d’art suisse. Forte de ses expériences et origines diverses – elle a vécu à Bogota, à Paris, à Bruxelles et à Lausanne –, Gina Proenza développe un travail sculptural utilisant des sources et des langages multiples. Dans ses expositions, elle produit des espaces narratifs qui s’appuient sur des récits nourris tant de références amérindiennes et de mythes populaires européens que de réflexions mêlant art, littérature, anthropologie ou science. En empruntant des dispositifs aussi bien au théâtre qu’à la sculpture minimale – et en collaborant avec différents corps de métier (nez, physicien.ienne, chanteur.se, chimiste) –, ses expositions convoquent différents modes de perception, aussi bien visuels et olfactifs que sonores.
En 2019, Gina Proenza a notamment exposé au Centre culturel suisse (Paris), à Tunnel (Lausanne) et à la LISTE Art Fair (Bâle), et a participé à des expositions collectives, notamment à Circuit (Lausanne), à la Galerie Derouillon (Paris) ou encore à l’espace PS120 (Berlin).
Grâce à la Bourse culturelle Leenaards, je vais réaliser une série d’œuvres sculpturales ainsi qu’une publication. Par l’apprentissage et le développement de nouvelles techniques au sein de mon travail artistique – le tissage – et la mise en place de nouvelles collaborations, j’espère approfondir et élargir mes explorations spatiales, sculpturales et narratives.