Denis Maillefer est né en 1965 à Saint-Loup. Il réalise sa première mise en scène en 1987 à la Dolce Vita de Lausanne (Fool for love, Shepard), après avoir fréquenté le Conservatoire de Lausanne (art dramatique). Il est ensuite assistant de Patrice Chéreau (Le retour au désert, Koltès) avant de monter Brückner, Shakespeare et une trilogie consacrée à Ramuz. Son intérêt pour l’opéra est concrétisé par quelques assistanats et, notamment, une mise en scène des Joyeuses commères de Windsor (Nicolaï). Son travail est lié, dès le début, à celui du scénographe Massimo Furlan. Avec l’arrivée de collaborateurs comme Philippe de Rham (son), Isa Boucharlat (costumes), Thomas Hempler (lumière), Antoine Jaccoud (dramaturgie) et Leticia Rochaix (maquillage), son activité de metteur en scène trouve une forme et une lisibilité de plus en plus claires.
Ses dernières mises en scène marquent un virage esthétique où l’épure et le cérémonial dominent, et sont reçues avec chaleur par le public et les médias. Son grand travail conceptuel dans l’immense espace des anciens Ateliers de construction mécanique de Vevey (La Supplication, Alexievitch) suscite un écho particulier à travers une forme de théâtre du réel, tout comme son introspection du mari fictif de Lolo Ferrari (Je suis le mari de Lolo, Jaccoud). Parmi ses derniers projets : La descente d’Orphée (Williams, Carouge) et un spectacle du bicentenaire de l’Etat de Vaud créé à la cathédrale de Lausanne en collaboration avec Antoine Jaccoud, Grégoire Mayor et Julien Sulser.