La plasticienne genevoise Carmen Perrin, née en 1953 à La Paz, n’a cessé de mettre à l’épreuve les qualités formelles et physiques de matériaux ordinaires ou inattendus. Leur mise en composition dialectique interroge les qualités constructives, désavoue les préjugés du regard, déplie l’espace. Carmen Perrin s’intéresse à la perception individuelle comme aux réalités de l’espace social. Sa poétique nous invite à entrer dehors et à sortir dedans.
Rainer Michael Mason, membre du Jury
Depuis les années 80, Carmen Perrin s’est imposée comme une artiste plasticienne réalisant des sculptures. Elle participe, en 1986, à une exposition au Musée Cantini, à Marseille, et s’y installe quelques années. Par la suite, elle commence à travailler plus étroitement au sein de contextes architecturaux et paysagers. Ses œuvres articulent des relations entre les matériaux et une façon de les relier avec l’espace de perception, la lumière, tout comme avec les qualités architecturales et réalités sociales de l’espace public.
En 2005, elle décide d’interrompre sa pratique de l’enseignement au sein de l’Ecole des Beaux-Arts de Genève, dont elle est diplômée, pour se consacrer entièrement à sa recherche artistique. En 2011, elle obtient une seconde bourse de la Fondation Landys et Gyr pour une résidence de 6 mois à Berlin, près de vingt ans après la première obtenue auprès de cette même fondation pour occuper un atelier à Londres. Vivant actuellement à Genève, elle travaille sur des projets liés à l’espace public et mène une recherche qui articule la pratique de la sculpture à celle du dessin.
Chaque œuvre n’est qu’un moment, et ce moment se renouvelle dans chaque regard.
Au travers de mon travail artistique, j’essaie de rendre possible des moments.
Carmen Perrin