Lors de ce Rendez-vous Leenaards sciences & santé du 21 mars, deux Prix scientifiques à des groupes de recherche de l’arc lémanique on étés décernés. Le premier groupe de recherche, mené par la Dre Angela Koutsokera (CHUV), traite de l’usage des bactériophages – ces virus fortement présents dans les eaux usées – pour lutter contre les infections bactériennes résistantes aux antibiotiques, en particulier pour le traitement des infections respiratoires. Le deuxième, piloté par le Prof. Gilles Allali (CHUV/UNIL), se concentre sur le dépistage précoce de la maladie à corps de Lewy ; méconnue du grand public, elle est pourtant la deuxième cause de démence neurodégénérative après la maladie d’Alzheimer.
Cet événement a aussi été l’occasion de réfléchir aux enjeux sociétaux liés aux avancées récentes relatives à la fabrication d’embryons synthétiques, avec une conférence du Dr Alexandre Mayran, de l’EPFL, intitulée :
« Fabrique d’embryons en laboratoire : défis éthiques ou technologiques ? »
Prix Leenaards pour la recherche biomédicale translationnelle 2024
Traiter grâce aux virus : les bactériophages pour lutter contre les infections résistantes aux antibiotiques
L’équipe de recherche est menée par la Dre Angela Koutsokera (CHUV), avec le Prof. Alexandre Persat (EPFL) et le Dr Grégory Resch (CHUV).
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Maladie à corps de Lewy : un robot inducteur d’hallucinations pour mieux détecter les maladies neurodégénératives
L’équipe de recherche est menée par le Prof. Gilles Allali (CHUV/UNIL) avec le Dr Fosco Bernasconi (EPFL).
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Conférence
« Fabrique d’embryons en laboratoire : défis éthiques ou technologiques ? »
En seconde partie d’événement, le chercheur Alexandre Mayran (EPFL) a fait état des avancées récentes dans le domaine de la fabrication d’embryons synthétiques.
Imitant d’abord des embryons de souris, la prouesse scientifique se transpose peu à peu à l’humain, nous offrant l’opportunité unique de mieux comprendre la genèse de la vie. Si cette quête pose d’évidentes questions éthiques, elle offre aussi des perspectives exceptionnelles, comme la possibilité de produire des organes de remplacement, voire de sauver des espèces en danger. Le Dr Mayran – qui étudie la manière dont ces pseudo-embryons pourraient révolutionner l’étude du vivant – a exposé les enjeux scientifiques et sociétaux liés à ces avancées et offert des pistes de réflexion pour faire la part entre fantasme et réalité.