Les gains de longévité obtenus au cours du 20e siècle signifient pour de nombreuses personnes une accumulation progressive de maladies chroniques et une altération des conditions sociales, compromettant la qualité de vie. Cependant, les personnes âgées sont diverses en termes de santé, d’expérience et de ressources personnelles. Et l’importance accordée par celles-ci aux différents facteurs déterminant leur qualité de vie est probablement influencée par ces caractéristiques. Pour améliorer la qualité de vie des personnes âgées, il est dès lors nécessaire de mieux comprendre ce qui importe ou ce qui est accessoire pour elles, et dans quels domaines sont rencontrées les difficultés qui altèrent leur qualité de vie.
Ce projet a pour but de disposer, pour la population âgée non-institutionnalisée des cantons de Genève et de Vaud, de données sur la qualité de vie, ses déterminants médicaux, psycho-sociaux et environnementaux, les domaines d’insatisfaction exprimée par celles-ci et leurs suggestions pour améliorer leur propre qualité de vie. Il s’agira de réaliser une étude épidémiologique auprès d’un échantillon représentatif, suffisamment large pour permettre des analyses de sous-groupes selon la catégorie d’âge, le sexe et le lieu de domicile (contrastes entre cantons et entre ville et campagne). Des aspects longitudinaux (événements de vie, évolution dans le temps des performances physiques et mentales, etc.) seront étudiés en s’appuyant sur l’étude «Lausanne cohorte 65+», qui récolte annuellement, depuis 2004, des données sur un échantillon représentatif de 3’000 Lausannois actuellement âgés de 67 à 77 ans. Cette approche sera complétée par un recueil ad hoc de données transversales auprès d’un échantillon aléatoire de population de quelque 2’500 personnes, complémentaire à celui de la cohorte Lc65+ (population des autres régions du canton de Vaud et du canton de Genève et population au-delà de 77 ans).
L’objectif du projet est de recueillir et d’analyser l’avis de personnes âgées sur leur propre qualité de vie, ainsi que leurs souhaits pour l’améliorer, examinés à la lumière de caractéristiques médicales, psycho-sociales et environnementales. Une comparaison entre sous-groupes devrait mettre en évidence d’éventuelles spécificités à considérer dans la mise sur pied de futures interventions.