La prématurité (moins de 37 semaines de gestation) est un phénomène en constante augmentation et concerne aujourd’hui près de 12% des naissances dans les pays développés. Si les progrès de la médecine ont permis une amélioration des prises en charge et de la survie de ces enfants, les risques de troubles de leur développement restent importants.
A l’heure actuelle, d’éventuels problèmes sont souvent décelés au début de la scolarisation seulement, période de la vie durant laquelle un grand nombre de compétences sont sollicitées: capacités d’auto-contrôle, de concentration, d’organisation et de planification du travail notamment. Appelées «fonctions exécutives», ces capacités résultent du développement des structures cérébrales frontales et de leurs connexions avec d’autres régions du cerveau. Elles se mettent progressivement en place de la naissance à l’adolescence.
Le projet de recherche de l’une des équipes primées en 2007 par la Fondation Leenaards vise à mieux comprendre et à mieux évaluer les effets d’une naissance prématurée sur le développement du cerveau et son fonctionnement, puis, à long terme, sur les compétences scolaires et sociales de ces enfants. Avec pour objectif d’identifier aussi précocement que possible d’éventuels déficits dans ces domaines-là.