Changement climatique, chute de la biodiversité, perturbation des cycles de l’azote et du phosphore, changements d’utilisation des sols, pollution chimique et utilisation de l’eau douce : six des neuf limites planétaires sont déjà dépassées sur le plan mondial (revue Science fév. 2015). Et la crise climatique frappe la Suisse comme le reste du monde, avec notamment des évolutions de température qui mettent en péril nos écosystèmes naturels et la santé de la population.
Pour faire face à ces enjeux tant globaux que locaux, de nombreuses initiatives sur le thème de la durabilité ont émergé en Suisse romande grâce à un contexte stimulant pour la société civile et riche en ressources intellectuelles. Cette dynamique est favorable à la mobilisation de l’opinion publique et à la convergence de l’ensemble des acteur.trice.s en faveur d’une durabilité forte. Ainsi, de nombreux leviers (plans climat, modèle du Donut, quartiers zéro carbone, projets d’économie circulaire) sont déjà disponibles et utilisés par les institutions publiques et organisations citoyennes en faveur de solutions concrètes, alors que d’autres outils de changement devront être créés par des innovations aussi bien sociétales que technologiques.
Partant du constat que le respect du vivant conditionne l’habitabilité de notre planète, la Fondation Leenaards souhaite saisir ces opportunités, à l’échelle du bassin lémanique mais aussi en alliance avec d’autres fondations et acteur.trice.s nationaux et frontaliers. Avec son nouveau programme « Pour une transition écologique juste et participative » directement sous l’égide du Conseil de fondation, la Fondation entend privilégier une stratégie de changement systémique sur le long terme qui prenne en compte à la fois les causes de la crise climatique et ses implications sociales et démocratiques. A ce titre, la Fondation Leenaards vise notamment le soutien à des alternatives citoyennes, au plaidoyer institutionnel et à de nouveaux récits en faveur de conditions-cadre et de modes de vie qui respectent les limites planétaires et assurent l’inclusion et le bien-être de toutes et tous.
Trois axes thématiques structurent ce nouveau programme :
Cet axe thématique repose sur deux piliers : promouvoir des changements sociaux vers une sobriété choisie (réduction de l’empreinte carbone per capita) et soutenir la transition systémique vers une économie circulaire (décarbonation des flux économiques).
Cet axe thématique repose sur trois piliers : promouvoir la transition des exploitations agricoles vers l’agroécologie (préservation de la qualité des sols et de la diversité génétique, résilience socioéconomique – plus d’informations de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture/FAO), mettre en place des systèmes alimentaires durables (partage équitable de la valeur et participation de toutes les parties prenantes), et concrétiser le « droit à l’alimentation adéquate » (transformation de l’aide alimentaire et assurance sociale alimentaire – définition par le Haut-Commissariat des Nations Unies/HCDH).
Cet axe thématique repose sur deux piliers : nouveaux récits pour une autre relation au bien-être et au vivant (accompagnements socio-culturels, médiations par le design avec le vivant non humain, défenses des droits de la nature) et plaidoyer climat (expertise scientifique, plateforme de dialogue et d’évaluation des politiques publiques, campagnes de communication).
Image d'en-tête © Arnaud Rivet