30 septembre 2024
En tant qu’instance centrale de plainte pour les professionnels des médias et le public, le Conseil de la presse remplit une fonction indispensable pour le journalisme et la démocratie suisse. En tant que référant pour les questions d’éthique des médias, il veille au respect du code déontologique de la presse et, d’autre part, protège les journalistes contre les plaintes injustifiées. Il favorise ainsi la transparence et la responsabilité au sein des processus journalistiques. Pour les médias de qualité, le code du Conseil de la presse est un critère de distinction important par rapport aux sources d’information non journalistiques.
Avec ce soutien philanthropique, le Conseil de la presse souhaite numériser et optimiser ses processus afin de pouvoir répondre au nombre croissant de plaintes, tout en conservant les mêmes ressources. En outre, l’organe désire à l’avenir renforcer son orientation sur les questions de plus en plus complexes liées à l’éthique des médias, comme par exemple l’approche du journalisme face à l’intelligence artificielle. L’objectif du soutien est également d’élaborer une stratégie à long terme pour assurer un financement plus stable du Conseil de la presse, qui peine à maintenir son fonctionnement actuel avec ses ressources disponibles.
« Le Conseil de la presse joue un rôle clé dans la garantie des normes éthiques des médias en Suisse. Le soutien de fondations nous donne la possibilité de développer une stratégie à long terme afin d’asseoir le Conseil de la presse sur une base financière durable – tout en préservant notre indépendance. Parallèlement, nos thèmes d’intérêt centraux, tels que l’éthique des médias, la transparence et la responsabilité, restent inchangés, contribuant ainsi de manière importante à la qualité et à la crédibilité du journalisme », explique Martina Fehr, présidente de la Fondation du Conseil suisse de la presse.
A noter encore qu’au sein des contrats de soutien, les fondations garantissent au Conseil de la presse son entière indépendance et souhaitent explicitement la renforcer par leur contribution.
Sont impliquées la Fondation Leenaards la Fondation Mercator Suisse, la Fondation Volkart ainsi que la Fondation Gottlieb et Hans Vogt. Ces quatre organisations s’engagent depuis des années déjà en faveur d’un journalisme d’information indépendant et orienté vers l’intérêt général. « Avec ce soutien collectif au Conseil de la presse, nous posons les bases d’une collaboration renforcée dans le secteur philanthropique. Car ce n’est qu’ensemble que les fondations peuvent apporter une contribution efficace à la résolution des grands défis auxquels sont confrontés le journalisme et la démocratie », déclare Riccardo Ramacci, portfoliomanager à la fondation Mercator Suisse.
Les fondations considèrent leur contribution comme une impulsion et une aide temporaire et non comme une perspective de financement à long terme pour le Conseil de la presse. Elles mettent à disposition des moyens supplémentaires sur une période clairement limitée. L’encouragement philanthropique ne remplacera pas le financement actuel provenant des éditeurs suisses, des syndicats de médias et des pouvoirs publics. A l’avenir, l’organisation aura besoin d’un soutien accru de tous les acteurs impliqués – des médias privés aux pouvoirs publics – afin qu’elle puisse remplir ses missions en faveur du journalisme et de la démocratie.
Pour toutes questions :
Presserat : Martina Fehr, Présidente du conseil de la fondation, martina.fehr@maz.ch
Fondation Leenaards : Adrienne Prudente, Responsable Communication communication@leenaards.ch
Stiftung Mercator Schweiz : Riccardo Ramacci, Portfoliomanager, Informationsgrundlagen der Demokratie riccardo.ramacci@stiftung-mercator.ch
Volkart Stiftung : Judith Schläpfer, Directrice judith.schlaepfer@volkart.ch
Vogt Stiftung : Anita Panzer, Directrice, anitapanzer@apacom.ch