Louis Bonard nous surprend et nous intrigue tout autant qu’il sait amuser son public à la manière d’un bouffon. Il est à l’aise au piano, en récital, sur scène, et sa large palette de pratiques artistiques se met au service de ses spectacles. Le théâtre de Louis Bonard propose de sonder notre rapport au monde en ouvrant des perspectives qui nous invitent à imaginer d’autres futurs possibles.
Le jury des Bourses et Prix culturels 2024
Louis Bonard recevra une Bourse culturelle lors du Rendez-vous culturel Leenaards du 18 septembre 2024 à la Comédie de Genève, à 18h. Programme détaillé de la soirée et inscription (événement ouvert à toutes et à tous dans la limite des places disponibles).
Louis Bonard (*1996) est un artiste suisse actif dans le milieu des arts vivants. En tant que metteur en scène, il a notamment créé une série théâtrale en quatre épisodes basée sur l’Apocalypse de Saint Jean. Il travaille très souvent comme dramaturge, comédien ou collaborateur artistique avec des artistes comme Marion Duval, Julia Perazzini, Adina Secretan et Aurélien Patouillard ou encore Marco Berrettini, Jonathan Capdevielle, Renée van Trier et Claire Dessimoz. Il fait ses débuts sur le grand écran en interprétant Marcel Proust sous la direction de Delphine Lehericey (Last Dance) et sera prochainement dans le premier long métrage de Marie-Elsa Sgualdo (À bras-le-corps).
Passionné de musique, il a obtenu un certificat de piano classique et un autre de direction de chœur. Il poursuit actuellement une formation de chant et prend des cours de théorbe. Autant de compétences qu’il met régulièrement et volontiers à profit des spectacles sur lesquels il travaille.
S’efforçant de s’opposer à l’aigreur des pessimistes et à la candeur des positivistes, le travail de Louis Bonard tente de s’en prendre au réel et au spectacle avec la joie parfois cinglante du bouffon. Ni complètement enragé, ni complètement nonchalant, l’artiste s’attaque volontiers à plus grand que lui et puise allègrement dans les œuvres et les récits d’autres époques. Il s’empare du passé comme la science-fiction s’empare du futur, pour proposer un regard malicieux, éruptif, critique et généreux sur le présent.
Je pratique un théâtre qui s’amuse à se rappeler des formes et des esthétiques d’un autre temps, d’autres dispositifs, d’autres codes, d’autres rapports. Un théâtre qui se rappelle les estrades dans la rue, les théâtres élisabéthains, celui des conteurs allant de village en village, celui des ménestrels et des bouffons. Un théâtre qui les ressuscite, avec l’émerveillement faussement naïf d’un démiurge qui crée un monde, ou d’un enfant qui prépare une surprise pour les adultes.