Romane de Watteville a une pratique picturale figurative déjà affirmée et reconnue tant sur l’espace de la toile que dans le cadre de compositions murales monumentales. Elle ancre son approche dans une restitution de l’intime, là où les corps se touchent, s’assemblent et se rencontrent. Ces scènes de genre et autoportraits sont séquencés via un téléphone portable, puis peints dans une gamme chromatique aux tonalités sourdes, rappelant les techniques des peintres de la Renaissance. Elle souhaite aujourd’hui approfondir la scénographie et la narration dans ses compositions, notamment via l’image en mouvement.
Le jury des Bourses et Prix culturels 2023
Romane de Watteville a reçu une Bourse culturelle lors du Rendez-vous culturel Leenaards du 12 septembre 2023 au Théâtre Vidy-Lausanne (à revoir en replay).
Romane de Watteville (*1993) est une artiste franco-suisse qui vit et travaille à Lausanne. Diplômée en 2016 d’un bachelor en Histoire de l’art et du cinéma à l’Université de Lausanne, elle prolonge son cursus avec un bachelor en Arts visuels à l’École cantonale d’art de Lausanne (ECAL). Elle y développe une pratique axée sur la peinture figurative jouant avec les iconographies de l’histoire de l’art.
Lauréate du Prix Mobilière en 2022, elle a été invitée à présenter son travail lors de différentes expositions collectives et foires internationales d’art, en France comme en Suisse ; notamment lors de l’édition Plattform21 au MASI à Lugano, à la galerie Fabienne Levy à Lausanne, au centre d’art contemporain Passerelle à Brest, à la galerie Dittrich & Schlechtriem à Berlin, au centre d’art à La Chaux-de-Fonds, ainsi qu’à Paris Internationale.
A l’occasion de la Liste Art Fair Basel (2021), elle est représentée par la galerie Ciaccia Levi, avec qui elle réalise ensuite sa première exposition personnelle à Paris (2022), Le Dernier Bal. Au début 2023, elle présente sa première exposition monographique, Studiolove, au centre d’art 40mcube à Rennes, puis, au printemps, sa première exposition personnelle à Milan, à la galerie Ciaccia Levi, en parallèle à sa participation au Prix Kiefer Hablitzel.
Motifs, vêtements, peaux, images et réflexions… Entre ces différentes superpositions, le portrait apparaît comme un sujet récurrent ; il peut être le mien ou celui d’un.e autre. Je pense les toiles comme des espaces immersifs, et les peintures deviennent des invitations à naviguer dans des décors intimes, d’images et de trompe-l’œil jouant avec les stéréotypes et les canons du portrait dans notre iconographie, balançant entre sensualité et jeux de mots visuels.