Le troisième des projets distingués par la Fondation Leenaards — qui ne sont pas cités ici dans un ordre qualitatif — est celui de la Dr ès Sciences Martine Collart, biochimiste à l’Université de Genève. Elle a choisi de s’associer à la Dr ès Sciences Françoise Stutz, biologiste de l’Institut de Microbiologie de Lausanne, pour une étude qui touche aux bases mêmes du développement des organismes. Martine Collart et Françoise Stutz visent à cerner les mécanismes génétiques qui font que, dans la cellule, un gène produit une quantité plus ou moins grande de la protéine dont il a le contrôle. Elles vont effectuer leurs expériences sur la levure, dont le génome, bien connu, a l’avantage d’être complètement décrypté et entièrement observable sur une lame de verre grâce à la technique moderne des «micro arrays».
En pratique, Martine Collart a déjà identifié des molécules contrôlant cette «expression» des gènes. Il s’agit maintenant de voir quelles conséquences aurait l’absence de l’une ou l’autre de ces molécules sur l’ensemble du génome de la levure. Quant à Françoise Stutz, elle maîtrise une étape cruciale de la synthèse des protéines: le délicat passage de l’information depuis le noyau de la cellule, siège de tous les plans, jusqu’au corps cellulaire où sont fabriquées les protéines. Ces deux aspects du projet permettront de mieux connaître les acteurs qui font que tel ou tel de nos gènes est plus ou moins efficace.