Etude randomisée: effet du massage des mains sur l’agitation des patients atteints de démence (PAD) et sur le niveau de cortisol des PAD et des soignants
HESAV-Haute Ecole de Santé Vaud
Programme de doctorat en sciences infirmières de l’Ecole doctorale de la Faculté de biologie et de médecine de l’UNIL
De nombreuses personnes atteintes de démences (PAD) souffrent de manifestations psychologiques et comportementales comme l’agitation, l’apathie, l’errance, des signes de dépression et de psychose, la désinhibition sexuelle ou l’hypersexualité. L’agitation est particulièrement éprouvante aussi bien pour les patients eux-mêmes que pour les soignants.
Dans ce contexte, la littérature scientifique et les experts relatent la nécessité de faire usage d’approches non pharmacologiques pour diminuer l’agitation de ces personnes. Des approches centrées sur la personne et des approches sensorielles sont particulièrement recommandées, car elles permettent d’établir un rapport de confiance avec le patient. Parmi celles-ci, le massage des mains produirait des effets favorables. Certains professionnels éprouvent néanmoins des difficultés à faire usage du contact corporel avec des patients agités, signe d’une difficulté relationnelle qui vient encore augmenter l’agitation de ceux-ci.
La présente recherche vise à mieux connaître l’effet du massage des mains sur le stress des patients atteints de démences et les soignants qui le réalisent. Le premier objectif vise à mesurer les effets du massage sur les manifestations d’agitation des PAD et, à l’aide d’un marqueur biologique reconnu, le cortisol, l’effet sur leur niveau de stress. Le second objectif est d’explorer les effets du contact tactile avec des patients agités sur l’expérience et le stress des soignants.
Des résultats positifs soutiendraient la pertinence de faire usage d’un geste à la fois bon marché, simple, socialement adapté à une population vulnérable et aisé à intégrer dans les soins quotidiens donnés aux PAD.